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Septembre 2008 : grand départ !
Nous prenons la route de l’Europe du sud : Italie, Autriche, Slovénie, Croatie, Grèce, Turquie, le soleil, les cigales… que nenni, c’est l’automne, il pleut. Un petit nuage s’est pris d’affection pour nous, il nous suivra tout au long du voyage.
On nous demande souvent s’il nous est arrivé de nous sentir en danger. Nos premières peurs ce sont les chiens grecs. Extrait du blog :
« Le chien grec est capable de nous voir arriver du haut de la colline ou du bas de la vallée et de se précipiter sur la route pour vous montrer ses jolies canines. Le chien grec est fourbe, passant son chemin l’aire de rien on peut le retrouver à 20 cm de ses mollets 2 minutes plus tard. Il ne faut jamais le quitter des yeux et surtout pas celui qui laisse ses congénères aboyer quand lui va se planquer de l’autre coté de la route dans le champ de maïs. Armés de gourdins (faute de fusils…malheureusement ou heureusement…sinon il y aurait probablement eu carnage) nous avons pris de l’assurance et commencé à élaborer des solutions :
- La plus facile, une voiture nous voit pas très à l’aise, elle ralentit, se place entre nous et les chiens, le chauffeur descend, les fait taire….il faut être autoritaire.
- Donc descendre du vélo, leur montrer que l’on n’est que de simples humains et non pas des hybrides potentiellement dangereux et surtout donner de la voix pour leur montrer que l’on a pas peur.
- Accélérer en ayant le vent en face, de cette façon ils ne nous sentent qu’au dernier moment, mais ça ça ne marche qu’en descente. Il y aussi l’option accélérer en criant, le chien est surpris, stop pendant 2 secondes, les 2 secondes qu’il nous fait pour se faire la belle (attention les cris genre lionne en attaque ne marche pas forcement…mais défoulent bien).
- Cailloux ou pas cailloux, that is the question… les grecs l’utilisent, nous on y venu dans certains cas, ça défoule et… ça marche !
- Le bâton c’est juste pour se rassurer soit même, parce que le vélo d’une main et le bâton de l’autre, c’est pas terrible terrible.
- Il y aussi l’option arrêter un véhicule en espérant qu’il comprenne notre situation, ça ne marche pas toujours, les camionneurs peuvent croire que vous leurs dites bonjour et vous répondent par de grands signes de la main…gentils mais pas très utile…par contre le camion peut servir de rempart contre les chiens et dans ce cas-là le jeu consiste à avancer le plus vite possible derrière le camion en espérant qu’il n’aille pas trop vite. Parfois le véhicule s’arrête, on discute en anglogrecotruc, on comprend rien, le véhicule repart…et les chiens vus trois lacets au dessus disparaissent comme par magie !
- Une voiture arrive en sens inverse, elle klaxonne pour attirer les chiens et nous on en profite pour se piquer une bonne suée.
- Rejoindre des régions plus civilisées.
- Prendre de l’altitude, les troupeaux et les fermes n’aiment pas le froid.
Bref remarquant que le salut vient rarement du maître, mais plutôt des passants, motorisés ou non, nous en sommes venu à préférer les nationales aux petites routes de montagnes et comble, à apprécier la présence des camions ! Mais pas de soucis, petit à petit nous développons certains réflexes : odeur de fumier = bêtes = fermes = chiens, cloches = bêtes = troupeaux = chiens, et pour nous = changement de vitesse, préparation vocale et choix dans l’une des options précédentes. Nous apprenons aussi à faire la différence entre les chiens de ferme et les chiens qui gardent un troupeau, les seconds étant plus tranquilles que les premiers. Quand aux chiens errants, on ne s’en soucie pas trop. Et puis comme nous le dira Marios à Larissa, les chiens aboient mais s’arrêtent toujours à 20 cm des mollets et laissent un passage entre eux pour te montrer le chemin…. hum. »